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Aux grands maux, les bons remèdes ?

Toute baisse de la fiscalité est de nature à calmer l’irritation de ceux qui redoutent, parfois hâtivement, qu’on ne leur laisse que l’impôt sur les os.

Toute baisse de la fiscalité est de nature à calmer l’irritation de ceux qui redoutent, parfois hâtivement, qu’on ne leur laisse que l’impôt sur les os.

De fait, en octobre,  les chefs d’entreprise retrouvent un peu d’optimisme. L’indicateur frôle la barre symbolique des 100 et 48% des interrogés affirment que tout va bien en ce moment, soit un bond de 19 points en un mois.

Mais craindraient-ils l’effet placebo ?

En tout cas, leur appréciation des mesures prévues dans le plan d’actions gouvernemental pour l’investissement et la croissance est nuancée.

Ils en approuvent globalement la teneur, à l’exception de la transformation de l’Impôt sur la fortune en Impôt sur la fortune immobilière.

Côté imposition où la note est toujours trop salée : selon 70 % des patrons, la baisse progressive de l’impôt sur les sociétés à 25% d’ici la fin du quinquennat sera une bonne chose à la fois pour leur activité (70%) et pour l’économie française (71%). Plus globalement, le train de mesures les concernant permettra de relancer l’investissement. 44% en sont convaincus. Plus d’un quart d’entre eux estime en outre que ces mesures seront à l’origine de création d’emplois ou qu’elles limiteront les délocalisations. Mais leur scepticisme est plus grand sur l’impact de la transformation de l’ISF. En effet, pour les deux tiers d’entre eux, ce dispositif n’aura pas d’incidence positive sur leur activité, ni sur l’économie.

Côté ressources humaines, ils sont 68% à voir dans la possibilité ouverte aux salariés démissionnaires de bénéficier d’allocations chômage une opportunité, en matière de gestion, davantage qu’un risque.

Pas toujours disposés à faire contre mauvaise fortune bon cœur, les chefs d’entreprise continuent donc de scruter avec attention les signaux envoyés par les pouvoirs publics. Et, quoi qu’encore un peu attentistes, ils sont loin d’être … revenus de tout !

Béatrice Genoux, 03 nov. 2017

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