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A la marge

Les sondeurs nous avaient prévenus : « leurs » intentions de vote pouvaient comporter des marges d’erreur. Des erreurs à la marge, reconnaissons-le, au soir du premier tour de la présidentielle.

Les sondeurs nous avaient prévenus : « leurs » intentions de vote pouvaient comporter des marges d’erreur. Des erreurs à la marge, reconnaissons-le, au soir du premier tour de la présidentielle.

Mais puisque nous parlons de marges, quid de celles des entreprises ?

Marges brutes, nettes, de manœuvre… Réalisée pendant la campagne, la Grande Consultation a montré en avril une hausse de 8 points par rapport à mars sur la confiance des entrepreneurs dans leur propre situation.

L’optimisme serait-il, comme le printemps, de retour ? Pas si sûr.

92% des chefs d’entreprise interrogés – et même 97% dans l’industrie – ont déclaré que la situation des entreprises n’avait pas été suffisamment abordée par les candidats. Un traitement marginal, en somme.

Faut-il voir dès lors un lien de cause à effet avec l’attentisme qui signe l’état d’esprit de 33% d’entre eux (une progression de 13 points) ?

Interrogés sur les mesures à prendre pendant les 100 premiers jours du nouveau quinquennat, ceux qui se considèrent comme les oubliés du débat ont donné de la voix. Plébiscitant à 64% la diminution de la fiscalité, moyen pour eux de retrouver des marges (on y revient !). Ils sont 30% à attendre une simplification des démarches administratives quand ils ne sont que 6% à considérer comme prioritaire le relèvement des seuils sociaux.

Alors, ces 100 jours deviendront-ils l’intervalle de confiance, soit l’autre nom donné par les sondeurs à… la marge d’erreur ?

Béatrice Genoux, 04 mai 2017

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